La Martinique et la canne à sucre

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La canne à sucre est introduite en 1650, sur l'île et sa monoculture est privilégiée vers 1700. Cela permet la fabrication du sucre (de canne) et du rhum.

1694 : Arrivée du père Labat, missionnaire dominicain, ethnologue, explorateur, écrivain, agriculteur. A son arrivée en Martinique, il est affecté à la paroisse de Macouba, Il fonde l'habitation Saint-Jacques, une plantation de canne à sucre en 1696. L'habitation Fond Saint Jacques est située en bordure de la rivière du même nom, dans la circonscription du nord atlantique.
L'habitation fut longtemps considérée comme un modèle sinon comme une référence, ce qui se trouve encore aujourd'hui dans le vocabulaire, tel que "La Tour du père Labat" (un moulin à vent), "les chaudières Père Labat" ou encore l'appareil de distillation "type Père Labat". Il fonde la paroisse du François ou il développe l'industrie sucrière.
Le père Labat témoigne à travers ses écrits "Voyages aux îles d'Amérique" d'une époque avec de nombreux détails.

La canne et l'esclavage

La culture de la canne à sucre telle qu'elle est pratiquée dans l'habitation sucrière demande une importante main-d'oeuvre que la métropole n'est pas susceptible de fournir. Si la culture du tabac ou de l'indigo avait pu se faire avec les "engagés", seule la traite d'esclaves noirs provenant des côtes de l'Afrique est susceptible de fournir les effectifs nécessaires à la culture de la canne à sucre. Les engagés venaient sous contrat avec un planteur pour une durée de cinq ans.
Le planteur couvrait les frais du voyage et exigeait ensuite de l’engager un travail semblable à celui de la main d'oeuvre servile. Mais à la différence de l'esclave, si il réussissait à survivre aux terribles conditions de vie et de travail, il recouvrait sa liberté au bout des cinq années et se voyait allouer une terre pour devenir à son tour planteur. La culture de la canne est donc à l'origine de la mise en place du commerce triangulaire (Europe, Afrique, Amérique) qui entraîne rapidement l'afflux d'une population africaine servile vers les possessions françaises de l'Amérique, population qui dès la fin du XVIIème siècle dépasse rapidement et de beaucoup la population blanche des origines.
Les amérindiens, dont on peut supposer que la densité de population était relativement faible, sont petit à petit repoussés vers la côte atlantique avant d'être finalement chassés dans les années 1760. Cependant une frange de cette population "caraïbe" demeure sur place dans un fort état d'acculturation se fondant petit à petit dans le reste de la population. Dans les premières années du XVIIIème siècle le Père Labat, religieux dominicain ayant vécu plusieurs années dans l'île, décrira encore la carbet du chef indien Larose, caraïbe christianisé vivant aux alentours du bourg du Robert.

Le système économique des Habitations, fondé sur l'exploitation du travail des esclaves dans les plantations sucrières, va se perpétuer jusqu'à l'abolition officielle de l'esclavage, le 27 avril 1848, par la République.

L'habitation-sucrerie le Galion, dernière sucrerie martiniquaise

Au XVIIIe siècle : L'habitation le Galion qui se situe à I'embouchure de la rivière du même nom, appartient aux Dubuc.

En 1842 : lle est aux mains cette fois de Jacques Marie Lalanne ainsi que l'habitation voisine Grands-Fonds.
A sa mort, mises aux enchères, elles seront acquises par Jean-Emile MERLANDE et Paul Lalanne qui finiront par les hypothéquer. Eugène EUSTACHE, alors négociant à Saint Pierre sera chargé de I'administration.
II deviendra propriétaire du Galion en 1853 et quittera le négoce.
L'usine du Galion sera créée en 1861 et E.EUSTACHE se constituera un domaine agricole en rachetant toutes les habitations autour du Grand-Fonds - Galion.
A sa mort en Mars 1883, Emile BOUGENOT, son gendre sera chargé de la gestion du domaine.
C'est le début d'une crise du sucre sans précédent, due à une surproduction à I'échelle mondiale (rappelons que I'autorisation de fabriquer du sucre de betterave a été accordée par Napoléon Ier en 1811) et aux spéculations qui en découlent.
L'usine du Galion résistera à la crise en diminuant le coût de production de la canne et en apportant des modifications foncières. Ce sont les salariés qui en subissent les conséquences. Les conflits sociaux enflent et des grèves se déclenchent. On notera celle du monde agricole, de Février 1900 particulièrement importante pour Trinité.
La crise sucrière durera jusqu'en 1905. Le Galion avec à sa tête, Emile BOUGENOT qui deviendra le plus riche propriétaire terrien du début du XXe siècle, commence à réaliser des bénéfices, les années d'après.

Aujourd'hui et depuis 1982 : L'usine du Galion est la dernière usine en activité seule restante de 13 usines que possédait la Martinique en 1960. Elle est gérée par la Société Anonyme d'Economie Mixte de production sucrière et rhumière Le Galion.

En 2005, la filière Canne à Sucre, représentait environ :

277 planteurs

3700 emplois

3 600 hectares plantés en canne

82 680 tonnes de cannes ont été broyées par les sucreries

4 394 tonnes de sucre ont été produit

En 2006 :

59 620 tonnes de cannes ont été broyées par les sucreries

4 073 tonnes de sucre ont été produit

 

 
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