Pour un soucis de précision, je me dois de reprendre
l'intégralité du texte sur l'économie, du
ministère de l'Outre-Mer.
Merci de votre compréhension.
Le Produit Intérieur Brut Régional (PIBR) de la
Guadeloupe s’élèvait à 4801 M d’euros, en 2004.
Il est équivalent à ceux constatés dans les
départements de l’Aveyron et du Jura.
Rapporté
à sa population, le PIBR de la Guadeloupe se situait à
11 602 euros par habitant, en 2004. Le PIBR de la Guadeloupe est inférieur de 44 % à celui de la France entière ( 20 550 euros
par habitant ).
En 2005, le PIBR de la Guadeloupe se situait à 16 194 euros par habitant soit un revenu égal à 59% de celui d'un français métropolitain ( 27 272 euros
par habitant ).
Ces revenu sont vraisemblablement sous évalués
compte tenu de l’économie informelle.
Si le Revenu Moyen est inférieur à celui de la
métropole, les ménages guadeloupéens ont
cependant une forte tendance à consommer puisque leur taux
d’épargne déclaré s’élève
seulement à 10,1 %, alors qu’il est voisin de 16
% en métropole.
La Guadeloupe dispose néanmoins de nombreux atouts, et
se situe parmi les quatre plus riches îles de la Caraïbe
(Bahamas, Martinique, Puerto Rico) devant Antigua-et-Baruda et
la Barbade.
La valeur ajoutée totale de l’économie du
département provient à 81 % d’activités
de services ou de commerce qu’elle soit marchande ou non.
Les principaux postes de la valeur ajoutée sont constitués
du commerce, des services marchands et du BTP.
L’évolution conjoncturelle, à partir de 2000,
permet l’optimisme, la plupart des secteurs d’activité
ayant enregistré une amélioration dans leur courant
d’affaires.
Cependant, le secteur agricole a moins bénéficié
de la reprise que le BTP. Le moral des chefs d’entreprise
s’est élevé. La branche du logement a bénéficié
d’une demande soutenue, tant de la part du secteur privé
que pour les programmes de logement social financés par
la ligne budgétaire unique.
L’activité du secteur touristique reste mitigée.
En 2001, les hôtels ont accueillis 623 100 clients. Le taux
d’occupation avoisine les 70 %. Le poids des charges, plus
particulièrement la masse salariale, aurait continué
à peser sur les comptes d’exploitations des établissements.
Cet indicateur représente, selon les professionnels, le
principal risque pour l’activité hôtelière
de la Guadeloupe, en raison de la concurrence de plus en plus
forte de Cuba et de Saint-Domingue, alors que l’image de
la destination guadeloupéenne est affectée par la
dégradation de l’environnement (grèves, insécurité).
Le trafic de passagers à l’aéroport Pôle-Caraïbes
a augmenté de 3,6 % et dépasse le seuil annuel de
deux millions, tandis que le nombre de croisiéristes a
de nouveau augmenté.
La santé des banques s’est également améliorée.
Le système bancaire de la Guadeloupe semble petit à
petit recouvrer une situation financière qui lui permette
d’accompagner le développement économique.
Au sommaire :
Agriculture
- La banane
- La canne à sucre
- Le rhum
- Les autres productions végétales
-
La production horticole
-
L'élevage
Pêche
Industrie et Construction
Artisanat
Tourisme
Secteur
Tertiaire
Internet
Emploi et insertion
L'agriculture

En 2000, l’agriculture guadeloupéenne employait 7% de la population
active, travaillant sur 12099 exploitations agricoles et 12159 chefs d'explotation et co-exploitants.
En réalité, le nombre d'exploitants agricole, agriculteurs à titre principal étaient de 5702.
En 2005, le nombre d’exploitations est passé de 12 099 à 9 488 soit une chute de 21,6%.
Les terres arables se répartissent sur plus de 24 000 hectares, soit 14% de la superficie totale de l’archipel guadeloupéen.
Les cultures industrielles couvrent à elles seules la majorité des terres arables grâce à la canne à sucre, puis viennent les cultures fruitières semi-permanentes (22%), et les cultures légumières (12%).

La banane
Entre 1961 et 1978, 1 250 producteurs exploitant 8 500 hectares étaient recensés.
En 2000, la banane constituait le premier produit d’exportation en
volume et demeure un des piliers de l’économie agricole
du département (en 2000, 0,9% de la valeur ajoutée totale et 22,9% de la valeur ajoutée du secteur primaire) avec une production de 120 750 tonnes (variété
exportation) dont 89 000 tonnes exportées, inférieure
au quota de 150 000 tonnes nettes ouvert à la Guadeloupe
sur le marché communautaire.
La superficie consacrée
à la culture de la banane était évaluée à
5 010 hectares soit 10% de la surface agricole utilisée
du département.
L’année 2000 fut
marquée par des prix de commercialisation bas.
Le prix
moyen cumulé, fin décembre, « départ
quai le Havre », catégories et marques confondues,
se situait respectivement à 2,78F le kilo en 2000 contre
2,93F en 1999 (4,47F en 1998).
En 2006, la production de bananes s’est élevée à 48 317 tonnes en baisse de 11,3 % par rapport à 2005 du fait, principalement, de la diminution du nombre de producteurs et des surfaces utilisées.
Le nombre de producteurs en 2006, était de 210 soit une perte de 50% des effectifs par rapport à 2002.
En 2006, la superficie consacrée à la banane était évaluée, par la DAF à 5,1 % de la SAU de la Guadeloupe soit 1 800 hectares, en diminution de près de 79 % en 25 ans.
En 2006, le prix de la banane Antilles s’est établi à 0,22 euro le kilo (env 1,44F) en baisse de 47,6 % par rapport à 2005. Cette diminution intervient après une année 2005 marquée par une forte hausse des cours provoquée par un sous-approvisionnement du marché européen alors que la demande avait sensiblement progressé.
Le 31 décembre 2005, face aux difficultés du secteur et à la suite de la perte de nombreux adhérents, les deux groupements existants, la SICA1 KARUBANA et la SICA BANAGUA ont fusionné pour créer le groupement « Les Producteurs de Guadeloupe » (LPG).
Pour l’année 2007, les prévisions des planteurs font état d’une production d’environ 55 000 tonnes . Cependant, ces prévisions pourraient être revues à la baisse compte tenu de l’insuffisance de vitro plants sains dans le département.
La canne à sucre
La culture de la canne à sucre représente la deuxième
activité agricole.
Le secteur de la canne représente 0,5% de la valeur ajoutée totale et, 11,9% de la valeur ajoutée du secteur primaire, en 2001.
Les principaux acteurs de la filières sont :
- Les planteurs, leur organisation est caractérisée par une grande atomisation des exploitations; deux tiers des exploitations comptent moins de deux hectares.
- Les Sociétés d'Intérêt Collectif Agricole (SICA), créées dans les années 80, elles ont pour mission d'approvisionner les exploitants en engrais et herbicides et de reverser aux planteurs les aides publiques. La Guadeloupe en compte 4 : la SICAGRA, la SICADEG, la SICAMA et l'UDCAG.
- La chambre d'agriculture, elle a pour mission d'organiser la filière et de fournir des prestations de conseil aux différents intervenants.
- Le Centre Technique Interprofessionnel de la Canne-Sucre (CTICS), c'est l'organe
fédérateur de la filière.
- La Société d'Aménagement Foncier et d'Etablissement Rural (SAFER), elle assure la plupart des services pour les producteurs en réforme foncière.
- Le Centre International de Recherche Agronomique et de Développement (CIRAD), il assure la recherche scientifique sur la canne.
- Les Coopératives d'Utilisation du Matériel Agricole (CUMA), elles se sont constituées autour du chargement et du transport, puis se sont diversifiées vers l'activité de la coupe mécanique. Actuellement 11 sont en activitées.
- Les Entreprises de Travaux Agricole (ETA), Ils ont le même rôle que les CUMA mais sont des sociétés de droit privé, la plupart sont des SARL.
En 2000, deux usines (Gardel en Grande-Terre et Grande-Anse à Marie-Galante)
ont broyé près de 675 000 tonnes de canne
à sucre pour produire 66 150 tonnes de sucre.
La production
de rhum se partage entre le rhum agricole (23 920 hectolitres
d’alcool pur en 2000) obtenu par distillation du jus de
canne fermenté, le rhum industriel préparé à partir de mélasse (42 460 HAP) et le rhum léger
(11 460 HAP).
La campagne sucrière 2006 a débuté le 09 février en Guadeloupe « continentale » et le 15 mars à Marie-Galante. La quantité de cannes manipulées s’est établie à 716 685 tonnes en baisse de 14,8 % par rapport à 2005. Il convient de souligner cependant que les deux campagnes précédentes avaient été exceptionnelles avec un volume de cannes broyées de respectivement 841 059 et 841 621 tonnes du fait des fortes pluviosités survenues au cours de l’intersaison. L’usine de Gardel a enregistré une diminution de 12 % de son volume de cannes broyées et celle de Grand’Anse, de 26 % par rapport à 2005.
Pour la campagne sucrière 2005-2006, l’aide totale versée aux planteurs au titre de la garantie de prix s’est élevée à 17,6 millions d’euros.
En 2006, 1,9 million d’euros ont été alloués aux planteurs, au titre de l’aide
au transport de cannes vers les sucreries en 2005, et 102 953 euros pour le transport de la
canne vers les distilleries.
En 2006, les aides au fonctionnement se sont élevées à 4,6 millions d’euros pour les deux usines.
Le Rhum
Avec une production annuelle moyenne de 63 828 HAP (Hectolitres d’Alcool Pur) depuis 1996, le rhum guadeloupéen a su acquérir au fil des années une renommée nationale qui en fait le 3ème produit à l’exportation du département1 (7,7 % du total des exportations en valeur en 2006).
En 2004, 64843 tonnes ont été employé pour produire 55531 hectolitre d'alcool pur, soit +1,3% par rapport à l'année précédente.
Les résultats de l’année 2006, pour l’ensemble de la filière (rhum de sucrerie et rhum agricole) sont sensiblement identiques à ceux de l’exercice précédent.
Le volume de rhum commercialisé est en effet demeuré stable à 60 000 HAP environ avec une production de 57 447 HAP en repli de 2,4 % sur l’exercice et des stocks logiquement en baisse, de 10,8 % sur un an.
Cette évolution d’ensemble masque néanmoins des évolutions contrastées.
Tout d’abord, les ventes sur le marché local en diminution de 2,7 % sur l’exercice ont été compensées par une progression de 1,2 % des exportations, lesquelles représentent plus de 70% du volume des ventes.
Ensuite, l’analyse de l’activité entre les deux filières, rhum agricole et rhum de sucrerie, met en évidence un repli de 5,7 % des ventes de rhum agricole (- 1 413 HAP) alors que celles de rhum de sucrerie ont crû de 4,0 % (+ 1 407 HAP).
A) Le rhum agricole
Avec 56 290 tonnes de cannes à sucre récoltées en 2006, pour un brix1 évalué à 18,9 % en augmentation de 1,2 point par rapport à 2005, la Guadeloupe a pu fabriquer 27 447 HAP de rhum agricole en progression de 6,7 % par rapport à 2005.
Les ventes sur le marché local, qui demeure le principal débouché pour les producteurs (72,3 % du total) ont enregistré un repli de 4,0 % sur la période sous revue.
Les exportations de rhum agricole vers la Métropole ont également reculé de 7,9 % à la suite de la baisse de 43,0 % du volume exporté hors contingent, le contingent ayant été globalement épuisé.
Notons que les exportations hors contingent ont retrouvé le niveau de 2003 après les deux années particulièrement favorables. La part des exportations de rhum vieux demeure marginale puisqu’elle ne représente que 2,2 % des exportations de rhum agricole soit 142 HAP exportés dans le cadre du contingent.
Les expéditions vers l’étranger, même si elles sont marginales (7,1 % des exportations de rhum agricole), ont connu une évolution similaire avec un repli de 29,9 %.
Elles ont concerné principalement l’Europe (Italie, Espagne, Belgique, Allemagne, Estonie, Slovaquie, République Tchèque) mais également le Japon.
Compte tenu de la diminution des ventes de rhum agricole évoquée supra, les stocks ont augmenté de 19,6 % pour s’établir à 16 584 HAP. Il convient de noter que le rhum agricole mis en vieillissement constitue près de 32 % de ces stocks, soit 5 354 HAP.
B) Le rhum industriel
En 2006, la Guadeloupe a utilisé 92 490 litres de mélasses (- 10,4 % par rapport à 2005) pour produire 30 000 HAP de rhum de sucrerie en repli de 9,4 % sur un an.
Les ventes de rhum de sucrerie, dont près de 98 % sont réalisées à l’export ont progressé pour la troisième année consécutive. Sur l’exercice, elles ont en effet crû de 4 % pour s’établir à 35 805 HAP.
Si les ventes locales de rhum industriel, destinées essentiellement à la fabrication de punch, ont progressé de 25,7 % (+ 208 HAP) en relation avec la croissance de la fréquentation touristique enregistrée cette année, l’augmentation des ventes est essentiellement liée à la progression de 3,5% des exportations avec une hausse de 13,2 % des ventes hors contingent vers la Métropole.
Cette évolution tient à la reconquête, depuis 2005, d’anciens contrats sur le marché européen.
Les stocks de rhum de sucrerie ont ainsi diminué de 23,8 %. 25,5 % de ces stocks de rhum de sucrerie, soit 4 960 HAP, sont mis en vieillissement ; les ventes à l’export de rhum vieux sont néanmoins relativement faibles puisqu’elles représentent tout juste 1,0 % des exportations de rhum de sucrerie.
Avec 379 HAP exportés, la filière rhum de sucrerie concentre plus de deux tiers des exportations de rhum vieux.
C) Les perspectives du secteur
La baisse de la consommation, qui peut notamment être liée à l’augmentation des mesures de contrôle et de sécurité routière, et au faible niveau actuel du contingent, en particulier pour le rhum agricole, constitue un frein à la croissance de la filière.
Le système de contingents octroie à la Guadeloupe 5 350 HAP pour le rhum agricole contre 32 645 HAP au département de la Martinique.
Considérant qu’une hausse de leurs prix de ventes à l’export ne leur permettrait pas de vendre leur produit, les professionnels du secteur souhaitent une révision à la hausse de leurs contingents.
Le dossier déposé en 1996 auprès de la Commission européenne sur une base d’une augmentation de 30 000 HAP du contingent sur l’ensemble des Antilles pourrait finalement être traité en 2007.
Les autres productions végétales
L’ensemble des cultures vivrières, maraîchères et florales (hors banane et canne à sucre) couvre une superficie de 3 509 hectares1, soit 18,2 % de la Superficie Agricole Utilisée (SAU).
En 2005, la production végétale s’élevait à 73 703 tonnes en progression de 35,3 % par rapport à 2004 en raison d’un retour à des conditions climatiques normales. En 2004, la production végétale avait en effet enregistré un repli de 24,7 % dû à de très fortes pluies qui avaient provoqué de nombreuses inondations.
Les cultures maraîchères sont essentiellement destinées à la consommation locale ; en 2005, elles couvraient 63,4 % des besoins du département.
La production de légumes - essentiellement la banane légume « plantain » (15,8 % de la production de légumes), le concombre (15,3 %) et la tomate (14,9 %) - qui représentait en 2005 près de 50 % des cultures maraîchères, permet de satisfaire 71 % des besoins locaux. Avec une production locale de 27 978 tonnes, les fruits représentaient pour leur part 38,1 % des cultures maraîchères en 2005. Ils satisfont ainsi 73,2 % des besoins de la population guadeloupéenne. Le melon reste le principal fruit cultivé dans le département avec 37,7 % du total de la récolte de fruits. En 2005, avec 10,7 millions d’euros de chiffre d’affaires, le melon constituait la troisième source de revenus agricoles derrière la canne et la banane mais aussi le quatrième produit à l’exportation du département.
Hormis le melon, l’ananas et les agrumes constituent l’essentiel des cultures fruitières (respectivement 26,7 % et 22,3 %). Le premier satisfait la totalité des besoins du département alors que les agrumes, n’en couvrent que 60,2 %.
Les racines, et plus particulièrement l’igname, est l’une des cultures les plus consommées dans le département avec une production couvrant 62,5 % en 2005 des besoins locaux.
La concentration de sa production, de novembre à mars, nécessite néanmoins des importations importantes d’Amérique centrale durant le reste de l’année.
En 2006, 7 775 tonnes de racines ont été importées pour une exportation de 33 tonnes.
En 2005, la récolte de cultures aromatiques (café, cacao, cannelle, vanille, piment) s’élevait à 367 tonnes dont 17,3 % destinées à la consommation locale.
Avec 294 tonnes, le piment concentre 80,2 % de la production de plantes aromatiques en 2005 et permet de satisfaire la quasi-totalité des besoins du département (97,6 %). Environ 770 kilos ont été exportés en 2006.
La production guadeloupéenne de café s’établissait quant à elle à 25 tonnes sur une superficie de 125 hectares ; avec une consommation locale estimée à 1 755 tonnes, elle demeure marginale mais 13,4 tonnes ont fait l’objet d’exportations. Le café produit dans le département est considéré comme un produit haut de gamme et constitue une alternative pour le développement de l’écotourisme.
Conscients de la qualité de leur café, les producteurs demeurent en phase de relance de la filière. La COPCAF, Coopération et production de café, créée dans les années 90, qui regroupe une trentaine d’adhérents, s’organise pour étendre sa production et améliorer sa qualité. Elle a bénéficié en 2002, de 119 758 euros dans le cadre du DOCUP 2000-2006 pour la réhabilitation d’une superficie de 18,5 hectares (35 % de la surface totale prévue) d’anciennes plantations et la replantation d’arbres dans les bananeraies ou les forêts.
Une seconde tranche est prévue sur la période 2005-2007 comprenant notamment la poursuite du programme d’extension du verger et la création d’une plate forme de transformation (déceriseuse, décortiqueuse, machine à trier, torréfacteur, machine à conditionner) pour un coût total de 539 586 euros dont 50 % financés par le FEOGA.
En 2006, la construction d’un bâtiment de séchage a été réalisée pour un montant de 171 000 euros.
La production horticole
La production horticole, après avoir été
sévèrement touchée par une épidémie
de bactériose sur l'anthurium et subi les graves conséquences
du passage de cyclones en 1989 et 1995, se redresse.
On recensait 240 exploitations en 2001, pour une superficie de 202 hectares, consacrée
en majorité aux cultures de l'anthurium et de l'alpinia.
En 2001, la production a atteint 21430000 unités de plantes
et fleurs, pour une valeur estimée à 21 millions
d'euros (source SCEES).
En 2003, la superficie des terres horticole s'est réduite à 175 ha, pour une production de 24021000 unités, soit 37951 milliers d'euros.
L'élevage
A partir de l’année 2000, l’élevage s’est développé en Guadeloupe grâce à plusieurs programmes de relance des activités.
En 2000, le cheptel bovin se situe au
1er rang avec 90 000 têtes dont environ 25 000 sont élevées
hors exploitations agricoles.
Le troupeau caprin
qui connu un certain essor avec 47 000 têtes (dont
près de 14000 estimées hors exploitation).
Le troupeau
porcin arrivait à près de 30 000 porcs et le troupeau
ovin se situait en dessous des 4000 têtes.
L’élevage des volailles connu un certain
essor avec 484 000 têtes en 2000 contre 342 000 en 1989.
Il faut souligner que l’élevage des poules pondeuses
fut multipliés par 2,8 depuis 1989 et que
celui des poulets de chair gagna 29 000 têtes.
Les professionnels de la volaille se sont organisés pour faire
face à la concurrence des produits d’importation
et purent satisfaire 60% de la demande locale en oeufs de consommation.
En 2006, la filière bovine, dont le cheptel était d’environ 73 000 têtes, aurait produit 2 647 tonnes de viande dont un tiers environ issu des abattages à la ferme (clandestin). La production locale n’aurait ainsi couvert que 40 % environ de la consommation des guadeloupéens estimée à 6 800 tonnes en 2006.
La filière porcine, essentiellement structurée autour d’élevages intensifs, aurait quant à elle produit 1 165 tonnes en 2006 dont près de 37 % proviendraient de l’abattage à la ferme.
Cette production représenterait 22 % de la consommation locale évaluée à 5 223 tonnes.
Outre les projets d’ateliers de découpe évoqués supra, le développement de ces deux filières nécessiterait une amélioration de la fécondité des bêtes et un accroissement du volume des carcasses. Le poids de ces dernières est en effet inférieur de 20 à 30 % à la moyenne métropolitaine en raison notamment d’un régime nutritionnel mal adapté.
Avec une production totale d’environ 181 tonnes, la filière caprine-ovine se caractérise par l’importance de l’abattage clandestin qui avoisinerait 97 % de la production totale. Par ailleurs, cette production couvrirait moins de 10 % des besoins du département (1 888 tonnes).
Fortement sollicitée par la grande distribution, cette filière possède un réel potentiel de développement qui nécessiterait la mise en place d’une organisation allant de la production jusqu’à la commercialisation en passant par l’identification et l’abattage.
Enfin la production locale de volailles, qui s’établissait à environ 1 500 tonnes en 2006, apparaît comme marginale dans la consommation de la Guadeloupe qui s’approvisionne à plus de 89,0 % hors du département.

La pêche

Selon les estimations de l’Organisation pour l’Alimentation
et l’Agriculture (FAO), la production halieutique guadeloupéenne
aurait augmenté de plus de 20 % au cours de la dernière
décennie. Cette évolution est principalement due
au développement de la pêche de poissons marins,
la production de crustacés demeurant stable. Malgré
cette hausse, l’aquaculture et la pêche ne permettent
toujours pas de couvrir les besoins de la consommation locale
estimée entre 13 000 et 15 000 tonnes pour l’année
2000.
L’organisation de la profession
A) Une seule coopérative en activité
En dépit des différentes tentatives de structuration
mises en place ces dernières années, le secteur
coopératif est essentiellement animé par la Coopérative
des Marins Pêcheurs de la Guadeloupe (COMAPEGA). A la fin
de l’année 2000, elle regroupait 2 200 sociétaires
dont les deux tiers sont marins pêcheurs, les statuts autorisant
un tiers des sociétaires à ne pas appartenir à
la profession. Cette coopérative, fondée en 1976,
dispose de sept points de vente et exerce son activité
dans le domaine de l’avitaillement maritime en assurant
aux pêcheurs la fourniture de carburant détaxé,
de glace, d’appâts et d’articles de pêche.
B) Les pêcheurs
Fin 2000, le nombre de pêcheurs professionnels enrôlés,
c’est-à-dire disposant de la couverture sociale du
marin, s’élevait à 1 244 soit une
diminution de 4,3 % par rapport à 1999. Cependant, il n’est
pas rare que des personnes s’improvisent pêcheurs
quand elles perdent leur emploi. Aux pêcheurs déclarés,
il convient donc d’ajouter presque autant de pêcheurs
clandestins journaliers, parmi lesquels de jeunes matelots ou
marins professionnels qui ne renouvellent pas leurs rôles,
et les plaisanciers qui vendent leurs poissons occasionnellement.
Cette concurrence déloyale induit des conflits à
l’intérieur de la profession, et nuit à l’organisation
et au professionnalisme du secteur. Selon la direction régionale
des affaires maritimes de la Guadeloupe, l’activité
de la pêche générerait au total près
de 6 500 emplois.
En 2006, le nombre de marins-pêcheurs professionnels enrôlés s’élevait à 1 148.
Ils sont regroupés au sein de syndicats dont le plus représentatif serait l’UMPG (Union des Marins Pêcheurs de la Guadeloupe).
Aux pêcheurs déclarés, il convient d'ajouter un nombre important de pêcheurs exerçant cette activité de manière informelle.
C) Les équipements
La Guadeloupe dénombre environ 1 180 navires armés
à la pêche, parmi lesquels 65 % ont été
armés toute l’année. La flottille de pêche
se compose de trois types d’embarcations de taille variable
selon le mode de pêche pratiqué :
Les « Saintoises » (bateaux de moins de 9 mètres)
équipées de moteurs hors bord, représentent
près de 94 % de la flottille et sont utilisées pour
des sorties en mer de quelques heures.
Les navires de 9 et 12 mètres, au nombre de 65, sont parfois
équipés de moyens de conservation et permettent
à un petit équipage de pêcher dans des zones
éloignées pendant plusieurs jours.
Les 6 bateaux de plus de 12 mètres sont destinés
à des campagnes de pêche de trois semaines au large
de la Guyane.
D) Le financement
Le financement de la filière pêche est traditionnellement
assuré par le Crédit maritime qui octroie notamment
des prêts d’équipements aidés.
En 2000, le total
des crédits accordés aux professionnels de la mer
par cet établissement représentait 1,17 millions
d’euros (soit 7,65 millions de francs), soit 28
% du total des crédits consentis.
Les autres banques prêtent
peu aux pêcheurs. Mais la pêche bénéficie
également d’aides européennes.
Enfin, il convient
de noter le rôle important de la « caisse de chômage
intempéries » qui permet une intervention financière
indirecte de l’Etat.
En 2006, le total des crédits accordés aux professionnels de la mer par le Crédit maritime s’élevait à 714 milliers d’euros en repli de 14,8 % sur l’exercice 2005.
Les résultats de la filière
La dissémination des points de débarquement et l’absence
de criée rendent incertaines l’appréhension
des résultats de la pêche.
En 2000, selon la direction des
affaires maritimes (DRAM), la production guadeloupéenne
a augmenté de 10 % entre 1999 et 2000. Elle est estimée
à 10 000 tonnes, dont 94 % de poissons. Les structures
de commercialisation sont traditionnelles. La DRAM dénombre
environ 150 points de débarquement, ce qui pose un problème
de logistique, étant donnée la concentration de
la demande sur deux pôles, la région pointoise et
Basse-Terre. La vente directe aux consommateurs absorbe 70 % de
la production. Elle s’effectue sur les lieux de débarquement
dans des conditions sanitaires souvent médiocres. Le reste
est cédé aux revendeuses qui alimentent les campagnes
(25 %) et à deux mareyeurs. Les grandes et moyennes surfaces
de la Guadeloupe vendent essentiellement des produits importés,
congelés ou transformés. Seuls 5 à 6 % de
la production locale sont vendus aux mareyeurs indépendants
et aux grandes et moyennes surfaces.
En 2006, la dissémination des points de débarquement et l'absence de criée rendent incertaine l'appréhension des résultats de la pêche. Selon la DRAM et la CRPMEM, la production guadeloupéenne pourrait être raisonnablement estimée à 10 000 tonnes (5 000 tonnes de poissons démersaux, 3 800 tonnes de grands pélagiques, 600 tonnes de petits pélagiques côtiers et 670 tonnes de mollusques et crustacés). La consommation locale en produits de la mer s’élèverait à environ 16 500 tonnes en 2006 dont près de 40 % seraient satisfaits par les importations.
A noter que les hausses du prix du carburant durant ces deux dernières années, accentuées par la vétusté des embarcations équipées de moteurs peu économiques, ont pesé sur le secteur.
L’avenir de la filière passe par l’organisation
de la commercialisation, la poursuite de la modernisation des
équipements, ainsi que la protection et le développement
de l’espace maritime.
Industrie et artisanat

Les notions d’« entreprise industrielle » et
d’ «entreprise artisanale» sont difficiles à
cerner.
Le dénombrement des entreprises est donc peu aisé.
L’Association des Moyennes et Petites Industries (AMPI)
considère comme entreprise industrielle toute entreprise
employant plus de 5 salariés et dont l’activité
principale est de transformer, à grande échelle,
de la matière première en produits finis en y apportant
de la valeur ajoutée. La notion même de transformation
inclut donc une restriction dans le champ d’activité
de l’entreprise.
L’entreprise artisanale se définit comme une entreprise
ayant une activité de production, transformation, réparation
ou de prestation de service dans sept champs d’activité
(alimentation, bâtiment, bois et ameublement, travaux des
métaux et électricité, textile, cuir, habillement,
activités de fabrications diverses et réparation,
services, transport). Son activité d’intégration
va donc au-delà de celui de l’industrie puisqu’il
inclut notamment des activités de transport, d’actions
sociales ou encore de service personnel.
En outre, une entreprise
artisanale ne peut employer plus de 10 salariés. Ce chiffre
est porté à 15 salariés, si le chef d’entreprise
est titulaire de la qualification d’artisan ou du titre
de Maître-Artisan. Dans le cadre d’une entreprise
artisanale, le chef d’entreprise est obligatoirement immatriculé
au répertoire des Métiers.
En 2000, selon les travaux de
l’INSEE, la Guadeloupe dénombrerait 405 entreprises
industrielles (hors BTP), mais les différents services
statistiques n’obtiennent pas les même résultats.
Le nombre d’entreprises artisanales peut être estimé
entre 11 000 et 13 142.
En 2006, le répertoire SIRENE de l’INSEE comprenait 10 500 entreprises soit 22,2 % de plus qu’en 1995. La majorité d’entre elles (64,8 %) exerçait une activité dans le secteur de la construction. Leur nombre a progressé sur la période 1995-2006, de 13,7 %, contribuant ainsi pour 42,8 % à l’évolution d’ensemble.
Les branches ayant connu la plus forte progression entre 1995 et 2006 exerçaient une activité dans le secteur de l’ « industrie du papier, carton, édition et imprimerie » (+ 109,8 %), de la « fabrication de machines et équipements » (+ 95,8 %) et de la « métallurgie et travail des métaux » (+ 80,9 %). Seules les entreprises des branches « industrie du caoutchouc et du plastique », « industrie textile et habillement » et « autres industries manufacturières » ont vu leur nombre diminuer (respectivement - 18,5 %, - 13,3 % et – 8,1 %).
Industrie et construction

L'Industrie
Sur un marché exigu mais diversifié, de plus exigeant
en termes de qualité et de performances, l’industrie
guadeloupéenne s’est développée et
modernisée en particulier grâce à la loi de
défiscalisation et à la création de zones
franches portuaires comme celle de Jarry. La Guadeloupe bénéficie
d’une position privilégiée, mais malheureusement
insuffisamment exploitée, pour jouer le rôle de plateforme
d’échanges entre les Amériques, la Caraïbe
et l’Europe.
Bien que perturbé par les conflits sociaux, notamment au
cours du troisième trimestre 2000, le secteur industriel
a globalement connu une tendance à la hausse de son niveau
d’activité.
Selon l’INSEE, l’industrie guadeloupéenne,
hors construction, compte près de 44 entreprises dont 22%
ont plus de 19 salariés. Les entreprises industrielles
de la Guadeloupe sont relativement peu endettées. Leur
taux d’endettement s’établissait en 1999 à
16,2 % contre 38,8% pour les PME industrielles de métropole.
En revanche, la part des crédits bancaires courants dans
les endettements financiers reste importante : 30,5%.
En 2001, l'industrie représentait 5,8% de la richesse totale produite et occupait 7,2% des emplois.
A) Les caractéristiques de l’industrie
guadeloupéenne
Les entreprises industrielles de la Guadeloupe sont de création
récente, même dans les branches traditionnelles telles
que le sucre et le rhum. De ce fait, c’est un secteur atomisé.
Bien qu’il existe quelques filiales de groupes métropolitains,
leur capital est détenu majoritairement par des investisseurs
locaux. En nombre d’entreprises, le secteur de l’industrie
des biens de consommation reste la principale composante de l’industrie
guadeloupéenne.
Le site de Jarry, sur la commune de Baie-Mahault, est la principale
zone d’activité industrielle. Elle concentre la plupart
des activités présentes en Guadeloupe.
Son expansion
s’est faite de manière plus ou moins bien maîtrisée,
comme en témoigne l’état des infrastructures.
En raison du risque de saturation et dans un souci de rééquilibrage,
de nouvelles zones d’activité à vocation industrielle,
au moins partielle, ont vu le jour. L’industrie locale bénéficie
de l’appui de plusieurs organismes de fonds régionaux,
nationaux et européens.
B) Les perspectives de l’industrie guadeloupéenne
En dépit du coût relativement élevé
de la main-d’œuvre, la Guadeloupe offre aux investisseurs
des avantages concurrentiels sur les autres pays de la Caraïbe
en matière de qualité et de technicité.
Les PMI sont appelées à participer à l’évolution
de la Guadeloupe vers une image plus moderne et plus respectueuse
de l’environnement. Sa vocation touristique conduit à
privilégier les activités nouvelles à faible
impact paysager, peu consommatrices d’espaces et non polluantes.
La construction
Le secteur du BTP représente 9% de la richesse produite de l'île, soit environ deux fois plus qu'en métropole. L'emploi représente 7,9% de l'emploi guadeloupéen.
Il convient de souligner que ce secteur est en proie à de nombreux emplois informels (travail au noir).

Artisanat

L’artisanat constitue un secteur d’activité
important et dynamique dans l’économie guadeloupéenne.
Il représente environ une entreprise sur trois.
L’entreprise
artisanale guadeloupéenne demeure encore une structure
fragile par sa taille mais également par le manque de formation
des artisans. En effet, certaines personnes, à la recherche
d’un emploi, créent leur entreprise sans réelle
compétences ni connaissances du marché et donc sans
lendemain.
La densité artisanale était estimée à 26,5
artisans pour 1 000 habitants avec une concentration plus forte
dans l’agglomération pointoise, les dépendances,
le Nord de la Grande-Terre et Sud-Est de la Basse-Terre.
En 2004, 11719 entreprises artisanales étaient inscrites au répertoire de la chambre des métiers.
Le secteur demeure encore très marqué par la prépondérance
du bâtiment qui rassemble 35,4% des entreprises artisanales
guadeloupéennes.
Fin 2006, la Chambre des Métiers de la Guadeloupe répertoriait 12 498 entreprises artisanales, en hausse de 3,3 % par rapport à 2005.
La majorité d’entre elles (34,9 %) relèvent du bâtiment qui a enregistré le plus grand nombre de créations d’entreprises au cours de l’exercice (148 créations).
La densité artisanale du département était ainsi estimée à 279,6 établissements pour 10 000 habitants avec une concentration plus forte dans l’agglomération pointoise (Pointe-à-Pitre, Abymes, Baie-Mahault, Gosier).
L’artisanat qui concentre 32,1 % des entreprises du département, constitue un secteur d’activité important et dynamique dans l’économie guadeloupéenne ; il contribue à la formation et à l’emploi de nombreux jeunes par l’apprentissage.
En 2006, 966 apprentis ont ainsi été formés à la Chambre de Métiers de la Guadeloupe.
Afin de faire découvrir leur savoir-faire dans le département, mais également dans l’hexagone, les entreprises artisanales participent à de nombreux salons (Foire de Paris, BATIMAT1, XYLEXPO2, Mondial de la coiffure, Mondial de l’automobile). Ces opportunités commerciales sont également l’occasion pour de nombreux artisans de se former à de nouvelles techniques, d’acquérir de nouveaux produits et de nouvelles machines, et ainsi, d’améliorer leur compétitivité sur le marché local.

Tourisme

Vidéo touristique
Principale activité économique du département
depuis le milieu des années 1970, le tourisme est pratiquement
la seule ressource des îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélémy.
Cette activité se développe rapidement : en 1998,
quelque 693 000 touristes ont visité la Guadeloupe (notamment
pendant la saison sèche locale qui correspond à
l'hiver en Europe et en Amérique du Nord), auxquelles il
faut ajouter les 457 000 touristes de croisière. Des chiffres
en constante progression, ce qui demande un gros effort d'investissement
de la part des opérateurs : la capacité d'hébergement
local est de 10 500 chambres.
Le taux d'occupation des chambres pour l'année 1998, s'élève
à 65,25 %. Notons enfin que la Guadeloupe offre aux visiteurs
un choix complet de presque 500 restaurants ainsi que deux casinos
(Gosier et Saint-François).
En Guadeloupe, la clientèle de séjour se diversifie
et se répartit de plus en plus dans des hébergements
variés de type meublé, village de vacances ou gîtes
ruraux plus que dans l'hôtellerie classique. De même
se multiplient les produits proposés qui ne sont plus seulement
nautiques mais aussi ludiques ou culturels assurant une meilleur
diffusion de l'activité touristique sur l'ensemble guadeloupéen.
Depuis près de cinq ans, mis à part les événements du 11 septembre 2001, le nombre de rotations aériennes ont baissé et le flux des touristes a nettement diminué.
La Guadeloupe a connu une désaffection en constante évolution, au profit d'îles comme Cuba ou la Dominique.
En janvier 2006, les personnes employées dans le secteur de l’hôtellerie-restauration représentaient 5,5 % de la population active occupée, les emplois directs du secteur concernant ainsi 6 854 personnes (salariée et non salariée) employées dans 4 254 entreprises.
L’exercice 2006 pourrait néanmoins constituer une année charnière pour le secteur du tourisme dans le département. Plusieurs structures hôtelières ont achevé leurs travaux de rénovation dans le courant de l’année et les efforts de promotion engagés par la Région et le Comité du Tourisme des Iles de Guadeloupe, notamment à l’occasion de la course transatlantique la Route du Rhum-la Banque Postale en novembre 2006, ont semble-t-il joué un rôle moteur dans la relance du secteur. Le nombre de passagers hors transit à l’aéroport Guadeloupe Pôle Caraïbes s’est en effet inscrit en 2006 en hausse de 1,95 % par rapport à 2005 et sur le seul mois de novembre la fréquentation à l’aéroport a progressé de 11,2 % par rapport à l’année précédente. Les hôteliers auraient pour leur part enregistré une progression de l’ordre de 5 points de leur taux de remplissage sur l’année et afficheraient un taux de remplissage proche de 100 % depuis le mois de novembre, gagnant ainsi près d’un mois sur la haute saison 2006-2007.
De plus, les compagnies aériennes desservant la Guadeloupe ont renouvelé leur flotte et des lignes aériennes vers les Etats-Unis et le Canada ont été ouvertes par de nouveaux intervenants.
A) L’offre hôtelière
Après un exercice 2005 marqué par la disparition de 750 chambres à la suite notamment des fermetures des hôtels Marissol et Callinago au Gosier, Kaye’la à Saint-François et Petite Anse à Bouillante, la fin de l’année 2006 a vu la réouverture de certaines structures de standing. Au mois de novembre 2006, la Toubana, à Saint-Anne, a accueilli ses premiers clients dans un hôtel rénové offrant une prestation haut de gamme. Un mois après, le Club Méditerranée inaugurait son nouveau village de la Caravelle, classé quatre tridents, avec une capacité d’accueil portée à 299 chambres (184 chambres club, 78 chambres Deluxe et 37 suites).
Fin 2006, la capacité d’accueil de l’hôtellerie classique du département s’établissait à 4 511 chambres, en augmentation de 7,9 % environ.
B) La fréquentation hôtelière
En dépit des difficultés persistantes dans le secteur touristique, les professionnels de l’hôtellerie auraient enregistré en 2006 une augmentation de 10 % de leur chiffre d’affaires.
Cette évolution tient notamment à un report d’activité suite à la fermeture pour rénovation de certains complexes concurrents, mais surtout à l’effet Route du Rhum-la Banque Postale qui, comme mentionné précédemment, a permis aux hôtels de gagner près d’un mois sur la haute saison touristique 2006-2007.
C) Les gîtes
Si l’hôtel reste le mode d’hébergement dominant pour le tourisme d’agrément et d’affaires, d’autres formes se sont développées notamment en Basse-Terre et dans les dépendances. Il s’agit des gîtes ruraux, des villas meublées, des villages de vacances et des résidences de tourisme. Leur développement est à mettre en parallèle avec l’essor du tourisme vert.
Les touristes qui choisissent l’hébergement en gîte rural désirent avant tout un accueil plus personnalisé permettant davantage de nouer des contacts avec la population locale, une certaine autonomie d’action, le calme et la nature. Les gîtes proposent donc une alternative aux offres habituelles d'hébergement, d’autant que leurs prix sont moins élevés que ceux proposés à l’hôtel. Ce mode d’hébergement a concentré, en 2005, 9 % des nuitées.
Parmi les nombreux gîtes ruraux existant en Guadeloupe, seuls les Gîtes de France, labellisés et classés par épi, peuvent véritablement être dénombrés. En 2006, l’organisme comptait 319 structures, contre 326 en 2005, en repli de 2,1 %. Pour autant d’après les Gîtes de France, sur un échantillon d’environ 150 gîtes, le nombre total de nuitées vendues aurait progressé de 23,3% en 2006 pour s’établir à 6 287.
D) Le tourisme de croisière
Malgré le développement de l’Amérique Centrale et de l’Amérique Latine qui ont su s’équiper d’installations portuaires performantes et adaptées à la clientèle nord-américaine, la Caraïbe demeure le bassin de croisière le plus fréquenté du monde. Selon les dernières données disponibles auprès de l’Organisation du tourisme Caribéen (CTO), le nombre de croisiéristes y aurait progressé de 2,6 % au cours de l’année 2006.
La Guadeloupe reçoit deux types d’escales : la croisière de transit, qui concerne les paquebots faisant escale à la journée dans le département, et la croisière basée s’effectuant au départ de Pointe-à-Pitre. Depuis 1996, le département est confronté à une crise profonde du tourisme de croisière. C’est ainsi qu’en 2006, 51 navires ont accosté en Guadeloupe à comparer avec les 429 paquebots ayant fait escale en 1996, soit une chute de la fréquentation de 88,1 % en 10 ans. La réduction du nombre d’escales de navires de croisière s’est logiquement accompagnée d’une diminution très sensible du nombre de passagers débarqués.
Le Port Autonome de Guadeloupe a en effet enregistré 67 014 croisiéristes en 2005 soit des baisses de 73,8 % par rapport 2000 et de 80,1 % par rapport à 1996. La situation de la branche s’est notoirement dégradée en 2004 avec la faillite de la compagnie Festival, les difficultés de Nouvelles Frontières et la quête de nouvelles zones d’exploitation pour la Compagnie des Iles du Ponant.
L’année 2006 laisse cependant entrevoir la renaissance du tourisme de croisière dans le département. Le Port Autonome de Guadeloupe (PAG) a en effet enregistré des résultats globalement encourageants avec 72 383 croisiéristes, soit une progression de 8,0 % de la fréquentation en un an.
Le 07 avril 2006, le port de Pointe-à-Pitre a reçu, le prix « Dream word cruise destination 2005 ». Il a été également distingué par le label de l’US Navy, qui le place au rang de premier terminal de croisière de la Caraïbe en matière de sécurité.
E) Le tourisme de plaisance
Idéalement située au coeur de la Caraïbe, la Guadeloupe est une destination appréciée pour la pratique de la plaisance. L’archipel présente en effet une variété de sites naturels offrant de nombreuses possibilités de mouillage. L’île dispose par ailleurs de trois marinas dont celle de Bas du Fort au Gosier qui, avec 1 086 places, a la plus grande capacité d’accueil de la Caraïbe. L’archipel des Saintes, dont la baie de Terre de haut est considérée comme l’une des plus belles du monde, est également un atout majeur pour la Guadeloupe.
Secteur
tertiaire 
En 2001, , selon l'INSEE, le secteur tertiaire représente 79.2% de l'emploi de ce
département.
L'ensemble des
administrations et des services non marchands assurent 45% des
emplois du secteur tertiaire, contre 55% pour les services marchands.
Internet
Quatre opérateurs occupent le marché de l’Internet en Guadeloupe comprenant environ 62 000 abonnés en 2005 :
- France Telecom avec Wanadoo,
- Médiaserv avec Antilladoo,
- Outremer Telecom avec Only,
- Dauphin Telecom qui couvre les Iles du Nord avec Dom@ccess.
Le câble sous-marin d’une longueur de 890 kilomètres reliant les cinq îles de la Caraïbe (Porto-Rico, Sainte-Croix, Saint-Martin, Saint-Barthélemy et la Guadeloupe) a été inauguré le 3 octobre 2006. Il permet ainsi le désenclavement numérique de la Guadeloupe et la diminution des tarifs de l’Internet à haut débit. Des nouvelles offres Internet annoncées par les différents opérateurs devraient permettre aux guadeloupéens de disposer d’une connection à haut débit à des tarifs moins élevés que ceux proposés auparavant. En outre, la population locale devrait pouvoir accéder à la télévision par Internet ainsi qu’au téléphone illimité.
Rappelons que l’investissement de 21,9 millions d’euros a pu être financé par le FEDER (41,1%), la Région Guadeloupe (28,8%), la société Global Caribbean Network (26,9%) et l’Etat (3,2%).
Emploi et
Insertion 
La population active de la Guadeloupe comptait 192 100 personnes
en 2000 (chiffres de l’enquête-emploi de l’INSEE
menée en mars 2000), dont 74,3 % ont exercé une
activité professionnelle et 25,7 % ont été
demandeurs d’emploi. En 5 ans, la population active a progressé
de 786 personnes.
L’amélioration de la situation de l’emploi
permet d’illustrer la reprise économique qui s’est
dessinée en Guadeloupe au cours de l’année
2000. 6.413 demandeurs d’emploi en moins ont été
recensés par rapport à 1999, contribuant ainsi à
l’inflexion de la courbe ascendante du chômage depuis
quelques années. Cependant, le travail informel constitue
un frein au développement de la lutte contre le chômage
et l’exclusion.
La population active du département a progressé
de 4,3 % par rapport à juin 1999, portant le nombre d’actifs
occupés (142 700) à son plus haut niveau. Cette
tendance s’explique par l’accroissement du nombre
d’emplois et la baisse du nombre de chômeurs (- 10,2
%) même si le taux d’activité a été
plus favorable aux hommes (+ 2,4 points en un an) qu’aux
femmes (- 0,3 point en un an).
L’amélioration de la situation de l’emploi
a touché aussi bien l’emploi salarié que l’emploi
non salarié. Dans le même temps, la baisse de 5,3
% de l’emploi précaire a contribué à
cette conjoncture favorable.
La population active continue à se féminiser pour
atteindre 89 900 personnes en mars 2000, en hausse de 2,1 % par
rapport à juin 1999. Cependant, la part des femmes dans
la population active (46,8 %) a perdu 1,1 point. La progression
de l’activité féminine est à rapprocher
du développement des activités de services.
La part des actifs à temps partiel (surtout les femmes
et les jeunes) s’est stabilisée autour de 20 %. Une
femme sur quatre travaille à temps partiel.
Evolution du chômage en Guadeloupe
En décembre 2000, la diminution du taux de chômage s’est stabilisée à - 4,6 points par rapport à l'année précédente.
La population au chômage
inscrite à l’ANPE a reculé de 11,8 % en un
an, principalement en raison de l’arrêt plus précoce
de la scolarité féminine et du manque de diversité
des formations.
L’amélioration de la situation de
l’emploi est plus favorable aux jeunes de moins de 25 ans,
puisque le taux de chômage a reculé de 2,4 points
à la fin décembre 2000, dans cette catégorie.
Les offres d’emploi enregistrées à l’agence
nationale pour l’emploi (ANPE) ont augmenté de 10,4
% pour atteindre 1 178 contrats en 2000.
Les contrats de type
A (d’une durée de plus de six mois) constituent l’essentiel
des offres enregistrées : 60,5 % du total.
Pour soutenir l’emploi et l’insertion, le budget 2001
de l’outre-mer prévoit une enveloppe de 402,5 M d’euros
financée par le Fonds pour l’Emploi dans les DOM
(FEDOM), en hausse de 25,6 %. Il comporte 10 000 projets d’initiative
jeunes, près de 3 000 aides au départ en préretraite
et plus de 10 000 allocations de retour à l’activité.
Le 21 juillet 2003, l'adoption de la loi de programme pour l'Outre-mer vise sur une période de 15 ans; l'encouragement à la création d'emplois et de relancer l'investissement privé. Elle reconduit par ailleur, les mesures en faveur de l'empoi adopté par la loi d'orientation pour l'outre-mer du 13 décembre 2000. Pour finir, sont ajouté des mesures visant à favoriser l'insertion des jeunes en difficulté, notement à travers le service militaire adapté (SMA).
En 2004, le taux de chômage est resté stable à 23.1% (-0,1 point par rapport à 2003).
En 2006, le taux de chômage s'est établi à 27,3 %. (+1,3 point par rapport à 2005).
Si le taux de chômage des femmes est resté relativement stable sur l’année 2006 (+ 0,4 point), celui des hommes a progressé de 2,2 points. Il reste cependant inférieur à celui des femmes (24,2 % contre 30,5 %).
Les jeunes actifs de moins de 25 ans demeurent les plus touchés par le chômage (58,4 %).
Le taux de chômage chez les jeunes femmes de cette tranche d’âge atteint d’ailleurs 61,4 %.
Source : Ministère de
l'Outre-mer et IEDOM