Marie-Galante, d'une superficie de 158 km² est la
plus grande des dépendances de la Guadeloupe et la troisième
île française des Antilles en taille.
Elle est peuplée d'environ 5934 habitants répartis
dans la campagne et sur trois communes côtières:
Grand Bourg au sud-ouest, Saint Louis à l'ouest et Capesterre
au sud-est. Grand Bourg est le chef-lieu de l'île et son
port principal, rattaché à Basse-Terre.
C'est une île circulaire de 84 km de circonférence,
coupée en deux parties inégales avec au nord le
bloc affaissé: "les bas" et au sud le plateau
soulevé: "les hauts".
Ses principales ressources économiques proviennent essentiellement
de la culture de la canne à sucre, de la pêche et
depuis peu du tourisme.
A une trentaine de kilomètre de la Guadeloupe, elle offre
la vision d'une vie rurale où le temps semble s'être
arrêté et où l'on découvre une île
typiquement antillaise.
Elle compte parmi les plus belles plages de la Guadeloupe, telles
que Folle Anse, Petite Anse, l'Anse Canot...
histoire :
Découverte au deuxième voyage de Christophe Colomb,
le 3 Novembre 1493.
Il l'appela Marie-Galante du nom de l'une des trois caravelles
de son second voyage.
Il la compara pour sa forme à un sombrero espagnol.
Les Arawaks etaient les premiers habitants de l'île et l'avaient
appelée Aïchi.
Ce n'est qu'en 1648 que l'île sera vraiement occupée
par les colons Français.
En effet, une cinquantaine d'hommes furent installés a
Vieux-Fort, ils y cultivèrent le coton, le tabac, le raisin
et l'indigo.
La cohabitation entre les colons et les Caraïbes fût
sanglante, en 1653 suite à un viol collectif perpétré
par des colons Martiniquais dans un village de la Dominique, les
Caraïbes massacrèrent tous les colons de Vieux-Fort
et décorèrent la plage des tètes empalées
de leurs victimes.
Cette plage porte d'ailleurs le nom sinistre de Plage du Massacre
et on comprend pourquoi.
En 1655 : Les colons tentent de s'établir
pour la deuxième fois. Introduction de la canne à
sucre sur l'île.
En 1660 : Un Traité de paix fut établit avec
les Caraïbes qui se retirèrent à la Dominique
et St Vincent.
En 1664 : Marie Galante est rachetée
par la Compagnie des Indes Occidentales. Création du premier
moulin à sucre sur l'île.
En 1666 : L'île compte cinq moulins
à sucre.
En 1674 : L'île est intégrée
au domaine royal est devient officiellement une dépendance
de la Guadeloupe; à cette époque l'île compte
douze moulins à sucre sur l'île.
En 1675 : Les anglais attaquent l'île.
En 1676 : Les hollandaise attaquèrent
l'île. Ils incendièrent maisons et cultures et enlèvèrent
700 esclaves.
En 1689 : Les anglais attaque Marie-galante
et détruisent tous les moulins et les sucreries.
En 1691 : La nouvelle attaque anglaise fait
environ 100 morts parmi les colons, les habitations sont brûlées
et les puits comblés. L'île est évacuée
et une interdiction de s'installer sur l'île est décrétée.
En 1696 : L'île est recolonisée.
La population est de 492 habitants dont 191 esclaves.
En 1702 : Les anglais attaque l'île, durant la guerre
de succession d'Espagne. Les derniers habitants sont évacués
sur la Grande Terre.
En 1713 : L'île compte deux sucreries
en fonctionnement (vingt-deux sont abandonnéesà),
soixante indigoteries et cinq cent cinquante esclaves.
En 1738 : L'île compte cinquante quatre
sucreries et deux mille cinq cent esclaves.
Les premiers moulin à vent voyent le jour.
En 1751 : Les esclaves de plusieurs habitations
se révoltent.
Pendant la période 1759 - 1963 : Les anglais envahissent l'île et installent une administration
britannique. Marie Galante, négligée, ne profite
pas de l'essor de la Guadeloupe.
En 1791 : Un "complot" d'esclaves
fermente en vue d'un soulèvement général.
En 1816 : L'île devint définitivement
française.
En 1818 : Début de l'essor de la
production sucrière.
En 1830 : La culture du café disparaît
de l'île.
En 1835 : La canne couvre 66 % des surfaces
cultivées et occupe 89 % des esclaves. Marie Galante possède
17 % des sucreries de l'archipel. Sur 12000 habitants on comptait
10000 esclaves.
En 1845 : L'usine de Grande Anse voit le
jour.
En 1848 : L'abolition de l'esclavage fut fêtée,
pendant trois jours et trois nuits !
L'île assure le quart de la production guadeloupéenne
de sucre.
En 1849 : De violents incidents ont opposés
les anciens esclaves à leurs anciens maîtres.
En 1860 : Création de l'usine Roussel
à Trianon.
En 1864 : Création de l'usine Desmarais
à St Louis.
En 1874 : Fermeture de Trianon.
En 1878 : Fermeture de l'usine Desmarais
de St Louis.
En 1880 : Début de la grande crise
du sucre.
En 1894 : La misère frappe Marie
Galante, déjà touchée par la crise sucrière.
En 1901 : Incendie de Grand Bourg.
En 1910 : L'île compte deux usines
(Grande Anse, propriété de la famille de Retz, Capesterre)
et sept distilleries agricole. Cette année, fut le redémarrage
de l'économie sucrière.
En 1916 : Grève des ouvriers agricoles.
En 1918 : L'île compte dix distilleries
agricoles, c'est l'essor de la production de rhum.
En 1922 : L'île possède treize
distilleries, c'est la fin du boom rhumier et début du
contingentement.
En 1928 : Le début de la crise du
sucre et du rhum, entraîne de fortes tensions sociales.
L'année 1932 : Est une année
noire, avec un mois de grève à Grande Anse puis
sa destruction par un incendie.
En 1935 : L'île est paralysée
par la grève des ouvriers de la canne.
En 1936 : La fusillade de St Louis fait
deux morts.
En 1946 : Fermeture des usines de Pirogue
et du Robert et reprise de l'usine du Robert par le Conseil Général.
Une immense misère touche l'île.
En 1959 : La fermeture de l'usine du Robert
et de six distilleries entraîne de violentes tensions sociales.
L'année 1961 : Annonce le début
de la réforme foncière.
En 1964 : L'usine de Grande Anse est rachetée
par la SOSUMAG.
Aujourd'hui : l'économie est toujours tournée vers
la canne à sucre qui emploie plus de 3500 personnes, comprenant
trois distilleries de rhum réputées aux Antilles:
distillerie Bielle, Bellevue et Poisson.
A voir. A faire