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Victor SCHŒLCHER
Né à Paris en 1804, d'un Père fabricant
de faïence alsacien. Il s'engagea dans les principaux débats
sociaux du XIXe siècle. Son nom est surtout associé
à l'émancipation des esclaves des colonies françaises
en 1848. Critique d'art, musicologue, partisan de l'abolition
de la peine de mort, participant activement au mouvement anticlérical
du dernier quart du siècle et prêtant son concours
à la " Société pour l'amélioration
du sort des femmes ", Victor Schœlcher consacra l'essentiel
de ses travaux à la lutte pour l'abolition de l'esclavage
et à l'étude de l'évolution des sociétés
coloniales.
Il signa le
décret d'abolition de l'esclavage dans les colonies
françaises en 1848, fut élu représentant
des Antilles françaises à l'Assemblée nationale
en 1848 et en 1849, où il siégeait dans les rangs
de la Montagne, s'exila en Grande-Bretagne après le coup
d'État du 2 décembre 1851 pour ne revenir en France
qu'en 1870. Élu à nouveau représentant de
la Martinique en 1871 puis sénateur inamovible de cette
île en 1875, Schœlcher homme politique se préoccupa
jusqu'à sa mort de la défense des droits des citoyens
d'outre-mer par leur assimilation à ceux de la France.
Il élabora au fil des ouvrages qu'il écrivit sur
les sociétés coloniales un projet de réforme
sociale post-esclavagiste qui s'inscrit dans une phase fondamentale
de l'histoire des Antilles, alors que se développait le
processus de suppression de l'esclavage. L'histoire retient son
action en tant qu'abolitionniste, signataire du décret
d'émancipation des esclaves, homme politique républicain,
député et sénateur des Antilles, auteur d'une
œuvre maîtresse sur les sociétés esclavagistes
et l'histoire de son siècle dans la région des Caraïbes.
Le premier voyage qu'il effectua en 1829-1830 aux Amériques
(États-Unis, Mexique, Cuba) inaugura la longue carrière
de Schœlcher - facilitée par la rente annuelle que
lui procurait la fortune familiale - que ponctuèrent plusieurs
autres voyages, dans la région des Caraïbes à
nouveau en 1840-1841 et en Afrique, et la publication de nombreux
ouvrages. Très tôt affilié à la tendance
politique républicaine et à la franc-maçonnerie,
Schœlcher collabora à la plupart des journaux républicains
parisiens, à La Réforme en particulier. Ses premiers
ouvrages, De l'esclavage des noirs et de la législation
coloniale (1833), Abolition de l'esclavage; examen critique du
préjugé contre la couleur des Africains et des sang-mêlés
(1840) stigmatisaient les rapports sociaux qu'il avait observés
aux États-Unis et dans les colonies européennes
des Caraïbes où sévissait l'esclavage, l'incitant
à faire sien le principe énoncé par l'abolitionniste
britannique William Wilberforce selon lequel: "La liberté
est le principe, l'esclavage, l'exception." Entre 1841 et
1847, Schœlcher publia Des colonies françaises, abolition
immédiate de l'esclavage (1842), ouvrage consacré
à la Guadeloupe et à la Martinique, Colonies étrangères
et Haïti (1842-1843) dans lequel il rendait compte des premiers
effets de l'abolition de l'esclavage dans les colonies britanniques
dans l'espoir de convaincre ses lecteurs français puis,
après un voyage en Égypte et la parution en 1846
de L'Égypte en 1845, Histoire de l'esclavage pendant les
deux dernières années (1847). Bien que le modèle
de réorganisation sociale sans esclavage qu'il élabora
pendant la première moitié du XIXe siècle
fût très empreint des théories du socialisme
utopique de son époque, il préfigurait par bien
des aspects l'évolution des sociétés antillaises
pendant la seconde moitié du siècle. C'est en tant
que sous-secrétaire d'État aux Colonies que Schœlcher
signa le 27 avril 1848 le décret d'abolition de l'esclavage.
Élu au suffrage universel dans les trois colonies françaises
des Antilles et de la Guyane, il choisit de représenter
la Martinique. Les difficultés engendrées par la
crise de l'économie sucrière depuis le début
du XIXe siècle et par la transformation des rapports sociaux
que supposait la suppression de l'esclavage incitèrent
Schœlcher à intervenir de manière plus directe
dans la vie sociale et politique des Antilles. Il fut par exemple
à l'origine de la fondation du premier journal républicain
qui parut en Guadeloupe en 1849-1850, Le Progrès , et publia
à Paris une série d'ouvrages ponctuels sur les événements
politiques antillais. Le "schœlchérisme"
était redouté par les colons, qui craignaient la
perte de leurs biens et de leur influence politique face à
la supériorité numérique des anciens esclaves
devenus "nouveaux citoyens", et par les autorités
gouvernementales, qui voyaient en lui l'inspirateur des troubles
politiques que connaissait alors la Guadeloupe. S'il prôna
la réorganisation des sociétés antillaises
par l'instruction gratuite et obligatoire et par l'exercice du
droit de vote au suffrage universel, il n'en défendit pas
moins avec ardeur des mesures qui lui semblaient être les
plus aptes à assurer la prospérité des colonies
- et des colons - notamment le versement de leur indemnité
après l'émancipation et la construction d'usines
sucrières dites "grandes centrales" dont les
ouvriers agricoles, employés pendant quatre mois par an,
subsisteraient grâce à la mise en valeur de lopins
de terre.
Après dix-huit ans d'exil à Londres, Schœlcher
rentra en 1870 à Paris où il se rangea, pendant
la Commune, aux côtés de conciliateurs. Ses publications
d'exil ne concernèrent pas les questions antillaises. Il
livra de virulentes attaques contre le gouvernement du Second
Empire dans plusieurs ouvrages et publia une Vie de Haendel en
1857. Réélu représentant de la Martinique
à l'Assemblée nationale en 1871 puis sénateur
inamovible de cette île en 1875, Schœlcher devint président
de la Société de secours mutuel des Créoles
en 1874 et membre de la Société pour l'amélioration
du sort des femmes en 1875. Outre ses interventions sur les questions
coloniales, il consacra ses travaux de sénateur à
la lutte pour l'abolition de la peine de mort. Il présidait
en 1881, avec Maria Deraismes, le congrès anticlérical.
Fondateur du Moniteur des colonies en 1882, avec le député
guadeloupéen Gaston Gerville-Réache, Schœlcher
publia enfin plusieurs ouvrages sur la législation du travail
aux Antilles, Polémique coloniale (1882-1886), recueil
de ses derniers articles, des études sur l'esclavage aux
États-Unis, au Brésil et au Sénégal
et, en 1889, une Vie de Toussaint Louverture . Mort à Houilles
en 1893, il fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise
et ses cendres furent transférées au Panthéon
en 1949.
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